Le Satrana 
C'est une autre sorte de palmier typique de Madagascar, qui permet de réaliser une multitude d'objets. Le rendu est plus lisse et brillant que le raphia. La couleur au naturel est entre le gris clair et du blanc cassé. Elle peut avoir quelques nuances vertes. Cette fibre se teinte un peu moins que le raphia, du fait de son aspect lisse qui absorbe moins la couleur. 
Lors de notre voyage en avril 2023, nous avons parcouru de longues pistes bordées par ces palmiers.
 
Les feuilles entières sont séchées et utilisées pour faire les toitures des petites maisons que l'on voit un peu partout dans le nord ouest, vers Mahajanga.
Les parasols de plage sont aussi faits avec cette palme, solide, résistante et isolant de la pluie.
  
L'atelier associatif avec lequel nous travaillons à Mahajanga travaille le raphia et aussi le satrana. Les artisanes se spécialisent dans l'une ou l'autre de ces fibres végétales. 
On utilise la palme entière du satrana pour les toits des maisons.
On peut la tresser aussi pour en faire des nattes, comme des tapis très légers à dérouler et sur lesquels on se met sur le sol pour travailler. 
Pour les suspensions, on utilise le kira, la partie dure de la feuille. 
On la tresse comme du cannage, c'est le point garaba, ce qui signifie le point en étoile.
Julia est particulièrement productive et fabrique une dizaine d'abat-jours par semaine !
   
Ces abat-jours étaient présents en une très belle accumulation dans le magnifique hôtel à 45 minutes de piste de Mahajanga, au bout du monde, où nous avons eu la chance de résider.